De retour en Angleterre, Lara et
Sam essayent tant bien que mal de se
remettre de ce qui c'est passé sur l'île du Yamatai. Jonah
a besoin d'aide et Lara n'hésite pas à se rendre au grand canyon où il a planté sa caravane. A bout de nerf et en pleine détresse, il lui parle des
Solarii, d'or, d'artefact et de 4 gardiens. L'aventure n'est donc pas finie
!
Nouvelle génération de jeux-vidéos, nouvelle génération de comics.
C’est ainsi que l’illustre série Tomb Raider originale et ses 50 épisodes Top
Cow laissent place ici à son reboot. Mais cette fois, la série papier se lance dans la continuité exacte du jeu vidéo à l’inverse de la première série qui évoluait parallèlement aux jeux vidéos et aux films.
D’emblée, ce choix risque de rebuter les lecteurs n’ayant pu poser les mains sur le jeu car le comics ne perd pas de temps à faire un résumé.
Contrairement à la série originale qui établissait un univers nouveau en accord avec les licences phares de la maison d’édition Dark Horse (Witchblade, Phatom…),
on est ici confronté à une extension d’un jeu dont
le scénario n’a pas vraiment fait l’unanimité. C’est
déjà un sérieux handicap. Un handicap que la
scénariste Gail SIMONE réussit à contourner avec
talent en nous montrant dès la fin de ce premier
épisode que nul personnage n’est à l’abri du pire.
En effet, en tuant l’un des survivants du jeu,
l’auteur nous montre qu’elle a un réel pouvoir sur
l’écriture et que cette suite n’est pas qu’une
extension commerciale mais belle et bien une réelle
avancée dans la mythologie Tomb Raider. L’histoire
est donc agréable à suivre et le final réussit à
nous donner envie de lire le deuxième épisode.
J’espère que Gail SIMONE parviendra à garder le contrôle sur son histoire jusqu’au bout et qu’elle sait où elle va pour nous faire frémir avant l'arrivée du prochain jeu.
Du côté
des dessins de Nicolas Daniel SELMA en revanche,
c’est une autre paire de manches. Je n’ai rien
contre ce style très épuré qui commence à devenir
une norme. Il n’y a qu’à voir la dixième saison de
X-Files (à lire absolument) pour voir que ça peut
parfaitement coller à une ambiance et même
transcender une histoire. En revanche, pour
illustrer du Tomb Raider, ça ne colle tout
simplement pas. L’esprit du jeu, c’est l’action, les
temples poussiéreux, des lieux crades et dévastés.
Nicolas Daniel SELMA a un trait trop mécanique qui fige ses personnages et rend les actions peu crédibles. Les couleurs sont trop vives et le rendu global est trop propre, comme si on avait décidé de changer radicalement la photographie, pourtant point fort majeur du jeu.
Bien sûr, plus on avance et plus on s’y fait mais on garde quand même à l’esprit cette sensation perturbante de faux-raccord. En revanche, le dessinateur réussit à épargner ce premier épisode d’un problème qui plombe par exemple toute la onzième saison de Smallville : malgré la simplicité du trait, tous les personnages sont bien définis et immédiatement reconnaissables.
C’est donc un début correct que s’offre le reboot comics de Tomb Raider. Malgré un style de dessins peu adapté au contexte, l’histoire réussit à nous embarquer suffisamment pour nous donner envie de voir la suite.